La biodiversité au menu du prochain congrès national des Parcs Naturels Régionaux ...

09 avril 2010

Article issu du Web magazine Le Monde .fr Le journal de l'ecotourisme

Le Journal de l’EcoTourisme vous informe…

p4070239.1270800889.JPGCe mercredi 07 avril 2010 à Paris, les représentants de la fédération des Parcs naturels régionaux de France étaient réunis en assemblée générale, en présence de Michel Mercier, ministre de l’espace rural de l’aménagement du territoire. A cette occasion, le président Jean-Louis Joseph des PNR a annoncé que la biodiversité serait au coeur du prochain congrès en octobre.

Depuis leur création, les parcs ont su impulser du développement économique sur les territoires ruraux à travers des démarches innovantes et respectueuses de l’environnement. C’est cette spécificité des parcs qui font d’eux un modèle unique, envié à l’étranger.” a déclaré Michel Mercier, le ministre de l’espace rural et de l’aménagement du territoire, en clôturant ce mercredi 07 avril l’assemblée générale des parcs naturels  régionaux.
Quelques instants plus tard, l’intéressé a également glissé une remarque qui n’est pas passé inaperçue : « Je vois ici sur vos cartes que vos 46 parcs régionaux représentent 13% de la surface du territoire national. Bientôt il y en aura 65… pensez à vous arrêter un jour ! ». Une réflexion qui, de toute évidence, n’était pas dénuée d’ironie. Années après années, les conflits de compétences territoriales entre collectivités et gestionnaires de PNR demeurent. Qui fait quoi ? Qui est responsable ? Les antagonismes résistent au temps.

Daniel Vialelle président du parc du Haut Languedoc s’inquiète alors: « Je m’aperçois que certaines intercommunalités prennent de plus de plus de place. Quelles compétences auront nous au final et quel sera notre financement ? ». Réponse vague du ministre : « L’originalité du parc c’est de faire travailler les gens ensemble. Les intercommunalités n’ont pas envie de se priver de cela ».

La biodiversité à l’honneur

« La biodiversité est l’affaire de tous », tel sera le slogan du prochain congrès les 7,8 et 9 octobre prochains à Reims. Responsable du Parc de l’Avesnois, également président du Comité opérationnel du Grenelle Trame verte et bleue, le sénateur Paul Rault est chargé, pour l’occasion, de dresser le bilan des actions menées dernièrement par la fédération en matière de biodiversité. Il rapelle que les divergences administratives et toutes les compétences, qui parfois se chevauchent au niveau local, peuvent nuire à la protection de la biodiversité : « Plus on fragmente les habitats, plus on perd en biodiversité. Les élus doivent se concerter pour élaborer un Schéma de Cohérence Ecologique qui doit être intercommunal ». 


Des solutions en vue pour mieux protéger la biodiversité…

En expert, Paul Raoult analyse : « Malgré tous les efforts menés ces trente dernières années, le processus de perte de biodiversité a continué. Nous étions face à notre échec. ». Selon lui, aujourd’hui des solutions sont planifiées pour « mieux comprendre », « mieux sensibiliser » et « mieux agir » sur le thème de la biodiversité. Philippe Girardin, président du Parc des Ballons des Vosges et président de commission biodiversité et gestion de l’espace explique : « Pour mieux comprendre le terrain, nous utilisons un management observatoire et un management de la biodiversité responsable » explique l’intéressé pour qui il faut désormais sensibiliser tous les acteurs d’un parc. De plus, la population est mise à contribution car on lui prouve l’intérêt primordial de la préservation de la faune et de la flore. « Des initiatives de bénévoles sont menées et, par exemple, la population aide les parcs pour le comptage et le listage d’espèces végétales remarquables au Pilat ». Un autre exemple d’action ? « Dans le parc du Ballon des Vosges, nous avons l’Arnica, une plante aux vertus homéopathiques qui fait l’objet d’un cueillette artisanale et industrielle. Par concertation nous avons réussi à trouver un consensus, par une charte, nous permettant de préserver la plante durablement sans négliger l’aspect économique qu’elle représente » témoigne Philippe Girardin.

Enfin, à propos des trames vertes et bleues, les voies de communications et les aménagements n’ayant pas pris en compte la préservation de la biodiversité peuvent disparaitre. Par exemple ? « L’effacement de 40 000 petits barrages sur les cours d’eau et la mise en place d’herbiers le long des berges favoriseraient les migrations des espèces et une continuité territoriale » s’exclame Paul Rault qui, au passage, ne manque pas non plus de se féliciter des actions volontaristes de certaines collectivités territoriales: «  En Isère, 20% des crédits d’aménagements sont affectés à la construction d’infrastructures écologiques  »  La conclusion, optimiste, revient à Philippe Girardin pour qui « l’homme est au cœur de la problématique de la biodiversité et l’on vient de passer d’une vision statique à une vision dynamique ce qui est une vraie révolution dans notre approche ».

Le congrès en octobre 2010

 Une table ronde devrait réunir les entreprises impliquées dans la préservation de l’environnement, la Commission européenne, une association de protection de la nature, et le président d’un Parcs des DOM (la Martinique et la Guyane rassemblent à elles seules plus de 90% de la biodiversité française). De nombreux  thèmes devraient être abordés au cours de 7 ateliers avec des réflexions sur l’agriculture, l’urbanisme, ou l’énergie.  Pour favoriser la protection de la biodiversité…

En savoir plus: http://www.parcs-naturels-regionaux.tm.fr/fr/accueil/

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Le Journal de l’EcoTourisme
 

 

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